Préambule : cet article a été produit après que l’effet euphorisant d’une séance intensive d’1h30 de sport s’est dissipé, ne laissant derrière lui qu’une montagne de courbatures. Nous vous prions de compatir à notre douleur.
SAMEDI 27 OCTOBRE 2018
10h :L’équipage de La Fusée se réveille tranquillement et posément, heureux d’être en weekend, et impatient de retrouver le reste du groupe parce qu’aujourd’hui est un grand jour, celui du tout premier atelier ! Ou comment mettre en pratique tout ce que l’on a appris et assimilé au dernier afterwork. Car après tout, quoi de mieux que le sport pour dépasser ses croyances limitantes et développer son mental ?
11h : Chacun.e réfléchit dans son coin à ce qui se trame pour l’après-midi. Eh oui, les commandantes de bord ont pris soin de ne laisser filtrer aucune information, à part peut-être : “Ca sera intense !”. De quoi éveiller les curiosités, et d’éventuelles appréhensions. Mais une énergie à revendre, par-dessus tout !
14h45 : Destination : Châtillon ! Les participant.e.s se retrouvent avec plaisir et découvrent que le thème du jour ne sera autre que… la boxe. Guidé.e.s par Nico et Jo, deux coachs (au top !)(merci encore) qui ont accepté le défi de nous transmettre les base de leur sport, on se met en tenue et… c’est parti.
15h30 : Bon en fait c’était pas parti, mais cette fois c’est bon. Et en vrai, on flippe. Non, parce que c’est impressionnant, deux rings, quatre punching-balls et 6 paires de gants de boxe qui n’attendent que vous. On ne se rend pas compte tant qu’on ne le vit pas.
15h31 : Avant toute chose, une question : qu’attend-on de cette séance, en un mot ? Endurance, fierté, dépassement, expérience… bref, l’équipage est plus motivé que jamais. Et en même temps, il valait mieux, parce que Nico et Jo s’étaient bien gardés de nous dire qu’on serait exténué.e.s… rien qu’avec l’échauffement.
15h45 : “C’est dans la tête”, se dit-on, déjà au bout de nos vies et les bras en compote.
15h46 : On rentre dans le dur avec un parcours du combattant. 5 exercices à faire, chacun pendant 30 secondes. Le tout à recommencer une fois, puis une autre, puis en fait quatre, et allez pour une cinquième. Le but ? Tenir. Peu importe qu’on le fasse lentement, l’essentiel c’est de le faire, de le faire bien, et surtout de se soutenir les un.e.s les autres.
16h : “C’est dans la tête” nous répètent les coachs alors qu’on est en pleines pompes pour les un.e.s et en pleine planche pour les autres.
16h02 : Direction le ring pour apprendre les mouvements de base de la boxe. Sans gants, pour commencer. Simplement pour apprendre les postures, les mouvements, les réflexes à acquérir. Notre corps est encore en train de se demander comment il a bien pu survivre au parcours du combattant, mais pas l’temps d’niaiser, on a des choses à apprendre. Et on adore ça.
16h15 : “C’est dans la tête”. Ce n’est pas grave si on loupe un mouvement, si on se trompe, si on doit recommencer douze fois pour y arriver. L’essentiel, c’est d’essayer, d’être bienveillant.e envers soi, et d’avancer.
16h16 : Maintenant qu’on est des pros (non), on quitte le ring direction… les punching-balls. On enfile les gants et l’envie de tout dégommer, et au rythme imposé par les coachs, et surtout sous leurs encouragements, on cogne. Avec les poings, d’abord. Avec les pieds, ensuite. Et on souffre. Et on galère. Mais qu’est-ce qu’on aime cette sensation !
16h30 : “C’est dans la tête” et aucun.e d’entre nous n’abandonne, même si nous sommes tou.te.s en PLS à l’intérieur de nous-mêmes. On tient. Pour nous, pour les coachs, pour le groupe. Et ça booste.
16h32 : C’est pas fini ? Ah non. Et tant mieux ! Au tour des coachs de nous servir de cobayes tandis qu’on s’élance sur eux dans des sprints effrénés (enfin, au début ; au bout d’un aller-retour on était davantage sur un effet jambes en coton qui tiennent sans qu’on ne comprenne comment, mais peu importe)(et le pire, c’est qu’il n’y en a pas eu qu’un, mais quatre)(ou cinq)(ou soixante, à vérifier).
16h46 : “C’est dans la tête”, cette fois, on le crie, on le dit, pour soi mais aussi, et surtout, pour les autres. Parce qu’il y a maintenant une osmose totale entre nous, et qu’on est un groupe soudé. S’il y en a un.e qui lâche, c’est tout le monde qui lâche. Et ça, c’est hors de question.
16h48 : Ultime épreuve, #lespoteauxdekohlanta : chaque coach nous attend, un coussin de frappe dans les mains, un protège dents dans la bouche. L’objectif ? Tout donner. Ils attendaient de nous des coups de genoux, pendant une minute chrono. Alors, chacun.e notre tour, on y va, on essaie, on se prend au jeu, on les attrape par la nuque… et c’est parti. Aucun mort à déplorer, tout est bien qui finit bien.
17h : “C’était dans la tête”, voilà ce qu’on se dit tandis que, tou.te.s assis.e.s en cercle pour nous étirer, on repasse la séance dans notre tête. On a tenu bon, on a râlé, on a sué, on a galéré. Mais on a réussi. Ensemble. Pour nous-mêmes, et pour le groupe. On est allé.e là où on n’avait jamais osé aller, on a repoussé nos limites.
Et on a bien fait.